PFC Neuchâtel
L’enquête a été réalisée de janvier 2009 à septembre 2011 à Neuchâtel et dans ses environs. Les enregistrements ont été effectués par Nathalie Bühler, étudiante neuchâteloise des universités de Neuchâtel et de Genève, sous la direction d’Isabelle Racine (Université de Genève), également neuchâteloise. Les transcriptions et codages ont été effectués par Nathalie Bühler, Jean-Paul Philippe, Françoise Zay, Helene N. Andreassen (Université de Tromsø) et I. Racine. Cette enquête a pu être réalisée grâce au financement de l’Université d’Oslo.
Neuchâtel, chef-lieu du canton de Neuchâtel, compte, avec les communes avoisinantes, 86’000 habitants. Elle est située au pied du massif du Jura, sur les rives du lac de Neuchâtel, plus grand lac entièrement suisse, d’une superficie de plus de 220km2. Le français, parlé par 20.4% de la population en Suisse, est la langue officielle unique du canton. De tradition horlogère depuis le 18ème siècle, le canton de Neuchâtel concentre un tiers des emplois de l’industrie horlogère nationale.
Les locuteurs de l’enquête vivent tous à Neuchâtel ou dans des villages environnants (Colombier et Corcelles) où ils ont passé la majorité de leur vie. Ce sont des connaissances de l’enquêtrice et de la responsable d’enquête et de leur entourage. Les enregistrements ont tous été réalisés au domicile des enquêtés, au moyen d’un enregistreur numérique et d’un micro externe. Les enregistrements sont tous d’une excellente qualité, permettant des analyses acoustiques fines.
Au protocole habituel du projet (liste de 94 mots, texte, entretien guidé et entretien libre entre deux enquêtés) ont été ajoutées 2 listes de 75 mots chacune (code des fichiers : ms et ms2). Celles-ci contiennent des phénomènes spécifiquement intéressants pour les variétés de Suisse romande (opposition de longueur en finale : roux-roue, ami-amie, bleu-bleue, carré-carrée ; opposition de longueur en interne : belle-bêle, m’aime-même ; voyelles médianes en finale : mot-maux, mettrai-mettrais ; germanismes : le fatre, le cratse ; diérèses : nuage, skier, bouée-buée, enfouir-enfuir), etc. En outre, le texte à lire comprend un paragraphe supplémentaire, utilisé également pour le point d’enquête de Nyon (Suisse romande) et en Belgique (code des fichiers : p).
Les 13 locuteurs se répartissent de la manière suivante :
- 7 femmes et 6 hommes.
- 3 tranches d’âge sont couvertes avec 4 locuteurs entre 27 et 35 (2 femmes et 2 hommes), 5 entre 42 et 54 ans (3 femmes et 2 hommes) et 4 entre 67 et 78 ans (2 femmes et 2 hommes).
- 4 niveaux d’études : I = apprentissage (= formation d’une durée de 2, 3 ou parfois 4 ans, en entreprise avec un ou deux jours par semaine de cours dans une école professionnelle) plutôt technique, II = apprentissage orienté commerce/bureau, III = maturité et IV = études universitaires.
L’enquête comprend 2 locuteurs de niveau I, 3 de niveau II, 5 de niveau III et 3 de niveau IV.